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LA CONTRACTUALISATION
ENTRE LACOSS ET LETAT
LAcoss, à linstar des autres caisses nationales du
régime général, est sous la tutelle des pouvoirs publics. Depuis 1996, cette tutelle de
lEtat sinscrit largement dans un cadre contractuel.
UNE TUTELLE ADMINISTRATIVE ET FINANCIERE
LEtat exerce un pouvoir de contrôle sur lorganisation
et le fonctionnement des organismes de Sécurité sociale. En matière financière, le
contrôle des autorités de tutelle poursuit deux objectifs:
-sassurer de la qualité et de lefficacité de la
gestion ainsi que de lutilisation optimale des ressources affectées;
-vérifier la régularité des opérations financières.
Lintervention des pouvoirs publics sexerce a priori par
lapprobation des budgets, désormais pluriannuels, de lAgence centrale et de
la branche (fonds national de gestion administrative). Cette intervention des pouvoirs
publics sexerce également a posteriori par le contrôle des comptes.
Depuis la loi de juillet 1994, les budgets des Urssaf et des CERTI
sont approuvés par lAcoss. Les pouvoirs publics ont en effet développé
lévaluation a posteriori de préférence au contrôle a priori, laissant ainsi plus
grande latitude aux organismes dans le respect de la légalité et de léquilibre
financier.
Enfin, lAcoss et les organismes sont soumis aux contrôles des
corps dinspection de lEtat ainsi que de la Cour des comptes.
DES RAPPORTS CONTRACTUALISES
Lexercice de la tutelle par lEtat a profondement
évolué au cours des dernières années et, en dernier lieu, à la suite de
lordonnance du 24 avril 1996. Ladoption du principe de contractualisation des
rapports entre lEtat et les organismes de Sécurité sociale compte parmi les
évolutions les plus significatives.
Ainsi, lEtat a conclu avec l'Acoss une convention
à caractère pluriannuel. Elle détermine les objectifs, les actions et
les moyens de fonctionnement dont la branche et les organismes disposeront
pour les atteindre et définissent les engagements réciproques des deux
parties. Cette convention donne lieu à la conclusion de contrats pluriannuels
de gestion entre l'Acoss et les Urssaf.
CONVENTION
DOBJECTIF ET DE GESTION ETAT-Acoss
LAcoss
est engagée, depuis 1998, dans une démarche de contractualisation.
Elle a signé, pour quatre ans, une convention avec lEtat.
Cette convention fixe des engagements mutuels pour lensemble de
la branche et pour les pouvoirs publics.
Une nouvelle convention,
en cours de préparation, sera conclue en 2002.
La Convention 1998-2001 regroupe
-des engagements placés sous le signe de
la qualité:
qualités de nos prestations techniques
en matiere de recouvrement, de contrôle, de contentieux et de gestion de la trésorerie;
qualité du service que nous
offrons en matiere daccueil, dinformation, de simplification et de sécurité
sociale;
qualité de notre fonctionnement interne,
en termes de coopération entre organismes, de ressources humaines, techniques et
budgétaires.
-des engagements qui sadressent
aux cotisants auprés desquels
nous collectons les cotisations et contributions et pour lesquels nous nous engageons à
améliorer et simplifier accueil, information et formalités.
aux clients, cest à dire
aux branches du régime général, institutions et organismes, pour lesquels nous
encaissons ces cotisations et contributions et vis à vis desquels nous nous engageons à
renforcer la fiabilité et la qualité des infirmations transmises.
-des engagements qui impliquent
la mobilisation de lensemble de la
branche, une des clès de la réussite de la convention reposant sur notre
capacité à mieux travailler ensemble.
Pour completer cette démarche, chaque
organisme de la branche signera un contrat avec lAcoss. Ce
contrat, tout en sinscrivant dans les orientations de la convention nen sera
pas seulement la déclinaison locale. Il permettra à chaque organisme didentrifier
ses enjeux et de se fixer des objectifs spécifiques, ainsi que des marges de progression.

Pour garantir des
prestations techniques de qualité,
le Recouvrement s'engage
à :
1) Assurer
une meilleure maîtrise du risque
Mieux suivre les cotisants et les comptes, en
uniformisant les règles d'identification des comptes, en enregistrant systématiquement
les coordonnées bancaires des cotisants, en vérifiant les numéros Siret et les données
d'identification collectées par les centres de formalités des entreprises. Définir des orientations nationales en matière de
gestion du risque de recouvrement, avec la mise en place d'un suivi national des
créances, de commisions gestion du risque en régions et l'élaboration d'outils de
pilotage et de tableaux de bord. |
Elaborer un
plan national de contrôle sur pièces qui permettra de régulariser rapidement les
erreurs déclaratives et portera sur trois axes : les documents récapitulatifs, les
droits aux allègements et exonérations pour les entreprises et les déclarations de
revenus pour les employeurs et travailleurs indépendants. Assurer un suivi de l'activité et des
résultats du contrôle s'inscrivant dans les orientations nationales définies, et
identifier les difficultés d'application de la règlementation; perfectionner les
méthodes, proposer des outils nouveaux et adapter la formation des inspecteurs. |
Renforcer le
contrôle interne, en veillant à la qualité des fichiers, à la qualité des
consolidations des données dans les organismes et au plan national, en développant les
contrôles sur les exonérations et les allègements de cotisations, ainsi que sur la
répartition des encaissements. Mettre en place un plan pluriannuel de contrôle sur les recettes
directement encaissées par l'Acoss. |
2) Affiner
et accélérer les restitutions comptables et statistiques
Elaborer un
plan de contrôle national des données issues de la répartition des flux
financiers et de l'attribution à leurs bénéficiaires des produits comptables et des
encaissements. |
Développer le
suivi des mesures en faveur de l'emploi. Réduire les délais d'envoi des notifications définitives de
produits et d'encaissements adressées aux branches, institutions et organismes
destinataires. |
Mettre en oeuvre un
schéma directeur statistique de branche. Renforcer les relations avec nos partenaires dans le cadre de
l'analyse et de l'exploitation des données de recouvrement. |
3) Gérer
la trésorerie au meilleur coût
Améliorer
encore la qualité des prévisions et le suivi des opérations d'encaissement et de
tirage pour tendre vers une trésorerie zéro. Entreprendre, en lien avec la Caisse des dépôts et consignations,
la réforme du compte unique de disponibilité |
(projet Geode) et la révision de
la convention Acoss/CDC sur les avances de trésorerie. Instaurer une procédure d'alerte auprès des
autorités en cas de besoins d'avances dépassant le plafond fixé. |
Développer
l'utilisation des moyens de paiement automatisés, en liaison avec les déclarations
dématérialisées. |

Pour offrir une
meilleure qualité de service,
le Recouvrement s'engage
à :
1) Se
rapprocher des cotisants
Mieux les
accueillir, en se fixant pour l'an 2000, un objectif de 40 h d'ouverture
hebdomadaire et de deux heures d'ouverture en fin de journée ou le samedi matin, en
facilitant la prise de rendez-vous, en veillant à la confidentialité des entretiens et
à la réduction des délais d'attente. |
Mieux les
informer, sur le fonctionnement général des organismes et sur leur situation
particulière, en renforcant la personnalisation de l'information, la présentation et la
qualité des notifications individuelles, en proposant des bases documentaires accessibles
par télématique et, en l'an 2000, par internet. |
Personnaliser
tous les courriers et y répondre dans un délai maximum de 15 jours. Faire connaître à chaque cotisant les
engagements de service de la branche et vérifier qu'ils sont tenus. |
2) Simplifier
et moderniser les formalités
Mettre en
service régulier la déclaration unifiée de cotisations sociales. Evaluer les expériences de simplifications
existantes et lancer de nouvelles expérimentations en particulier dans le domaine des
téléprocédures et d'internet. |
Développer, en partenariat avec les autres organismes de
protection sociale, des offres de simplifications, notamment vis à vis des plus petits
employeurs etdes travailleurs indépendants. |
Proposer
des mesures de simplification réglementaires. Poursuivre l'effort de normalisation des messages par échanges de
données informatisées. |
3) Garantir
égalité de traitement et respect des droits
Développer,
unifier et rendre plus accessible la documentation juridique, tout en renforcant
l'information et la formation des personnels sur les nouvelles réglementations. Animer la coopération régionale entre les
organismes dans les domaines du recouvrement et du contrôle. |
Harmoniser
les posisions des Urssaf sur les principaux chefs de redressement faisant suite à
contrôle. Renforcer la
prévention en développant les vérifications des entreprises nouvellement
créées, des entreprises admises à cotiser en lieu unique, et l'étude conjointe
Urssaf/DDTEFP des contrats d'intéressement.
Coordonner au niveau national
des contrôles concertés entre Urssaf. |
Elaborer une
charte du cotisant pour améliorer l'information sur les règles de procédures et
de recours, sur les procédures de recouvrement suivies par les organismes, sur les
garanties offertes et, plus généralement, sur les droits et obligations des cotisants. |

Mieux travailler
ensemble pour tenir nos engagements
le Recouvrement s'engage
à améliorer son fonctionnement interne
1) En
adoptant une démarche nouvelle de contractualisation
Tous les organismes du recouvrement auront
signé avant la fin de l'année, un contrat avec l'Acoss. Tout en prenant en compte les
orientations de la convention, ces contrats permettront à chacun de se fixer des
objectifs spécifiques et prioritaires. |
2) En
renforçant la coopération entre organismes
Le renforcement de la coopération entre
organismes sera formalisé par la mise en place d'instances de concertation et la
signature de conventions : convention d'harmonisation entre les Urssaf d'un même
département, convention entre l'Acoss et l'échelon régional pour développer la
coopération en régions. |
3) En
optimisant la gestion des ressources humaines
Dans le cadre conventionnel défini par
l'Ucanss, le Recouvrement élaborera une politique nationale de l'emploi et une stratégie
de formation pour l'ensemble des personnels. Ces orientations s'accompagneront d'une
évolution des organisations et des modes de management. Un système d'information sur les
ressources humaines sera mis à la disposition des organismes. Avec un objectif
prioritaire : renforcer le pilotage des ressources humaines au niveau local. |
4) En
modernisant les moyens techniques
Le schéma directeur informatique 1999-2003, en
cours de préparation, prendra en compte les grands chantiers du recouvrement : euro, an
2000, UNIX. L'évolution du système national de production mettra l'accent sur
l'ergonomie, la fiabilité et la réactivité. Les processus de validation et de diffusion
des nouvelles versions seront améliorés. Le système de production intégrera,
également, les développements bureautiques et les normes intranet/internet. Les
échanges automatisés de données avec les usagers seront développés. Dans les Urssaf,
les postes multifonctions seront multipliés. |
5) En
conservant des procédures budgétaires claires et rigoureuses
La dotation paramétrée restera le mode de
calcul des budgets des Urssaf, avec une poursuite de la politique de réduction des
écarts de coût. Une nouvelle méthode de calcul des points activités sera
progressivement mise en application, à partir de 1999. |
6) En
améliorant les pratiques d'évaluation
La banque des ratios évoluera à partir de
nouveaux indicateurs destinés à prendre en compte les objectifs que s'est fixés la
branche et affiner la connaissance des résultats des organismes. Des outils seront
proposés aux Urssaf pour mettre en place une comptabilité analytique. Celle des centres
informatiques sera perfectionnée. |
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